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Chiquetaba nous conduit vers Tatooine !

"Passant mes vacances d’été sur l’île de Djerba en Tunisie, je ne pouvais, en tout fan de Star Wars qui se respecte, passer à côté d’une excursion à Matmata-Douz, à la frontière du Sahara, qui proposait une visite d’un site majeur du tournage des épisodes II et IV : L’hôtel Sidi-Driss, plus connu comme « la maison des Lars » par les aficionados.

Après 250 kilomètres de bus, et une escapade à dos de chameau sous 50° dans le Sahara, la visite tant attendue s’annonçait ; L’hôtel Sidi-Driss, un « hôtel troglodyte », reproduisant en quelque sorte l’habitat troglodyte (creusé à la main dans l’argile) encore fortement répandu auprès des familles habitant la région de Matmata.

L’hôtel est situé au « milieu de nulle part » et aucune pancarte ne permet de le trouver. En bon citadin, j’avoue avoir un peu de mal à comprendre ce qui peut pousser quelqu’un à venir dans cette région, et séjourner dans ce type d’établissement. Toutefois, le nombre de bus arrêtés témoigne de la notoriété de l’endroit...

L’entrée de l’hôtel, signalé par une enseigne, donne accès à un étroit couloir descendant, lui-même donnant accès à deux puits troglodytes, à gauche l’hôtel et à droite, la section Star Wars, transformée en musée la journée, et probablement en restaurant de l’hôtel le soir à en croire les nombreux bancs et tables empilés sous une sorte de préau.

Dès l’entrée dans la cour (ou le puits, vu du haut), on reconnaît tout de suite l’ambiance puisque les décors des sas ainsi que quelques accessoires assez grossiers sont restés du tournage de l’épisode II.

Le point culminant de cette visite est bien entendu la fameuse salle à manger des Lars avec son plafond si caractéristique, que je n’ai pu m’empêcher de photographier à de nombreuses reprises. Cependant le temps alloué qui s’écoulait rapidement et surtout le nombre important de personnes déambulant dans cette cour m’empêchaient de profiter pleinement de cette visite.

Il était finalement temps de regagner le bus. J’en profitais pour monter sur la butte surplombant l’entrée de l’hôtel pour photographier les différents puits.

Même si je revenais satisfait, mais aussi fatigué, de cette excursion, j’étais un peu resté sur ma fain, un léger sentiment de frustration m’envahit en raison du peu à voir et du nombre de personnes, même si je m’y attendais un peu.

Je me suis alors souvenu que Gus Lopez avait publié une carte des tournages effectués en Tunisie, suite à un voyage effectué avant la sortie de l’édition spéciale... Hors, trois localisations, et pas des moindres, étaient présentes là, sur l’île de Djerba, à une quarantaine de kilomètres de mon hôtel, dans la ville de Ajim au sud-ouest de l’île : Anchorhead (scène coupée avec Biggs), la Cantina (extérieur) et la maison d’Obi-Wan Kenobi !

Je décidais de tenter l’organisation d’une excursion personnalisée, mais cela suscitait plusieurs interrogations : comment trouver ces lieux que personne, ni les tour operators, ne connaissaient ? Est-ce que ces lieux existaient encore ? Est-ce que le coût et le temps à y consacrer seraient raisonnables ?

Bien que partant d’une bonne intention, les coordonnées GPS laissées par Gus Lopez n’étaient d’aucune utilité sur une si petite région et vu le niveau de vie des habitants…Cependant, quelques indications, basées sur la sortie du ferry qui relie l’île au continent, offraient une bonne base de départ...

Ma première tâche consistait à m’assurer que ces lieux pouvaient être trouvés. Je parti donc à la recherche d’informations, « armé » des pages Internet fraîchement imprimées. Cette idée se trouva très rapidement payante puisque, fort heureusement, parmi les « locaux » de l’hôtel, le réceptionniste et un serveur étaient natifs de la ville d’Ajim. Bien qu’incertains sur l’endroit exact, ils reconnurent instantanément les lieux de Anchorhead et la maison de Ben, situés sur une « route » longeant la côte entre Ajim et Mellita (proche de l’aéroport).

Le réceptionniste me proposa les services d’un taxi conduit par un Djerbien, seul à même de trouver ces lieux. L’excursion semblait donc pouvoir se faire, restait à régler le coût approximatif de l’opération, comment passer par un taxi alors que je ne savais même pas ou j’allais ni si nous trouverions ces lieux du premier coup ?

Là encore ce fût une bonne surprise puisque les taxis offrent une formule « forfait » d’une matinée, consacrée au tour de l’île pour les touristes avec visite des lieux historiques et arrêts shopping. Pour nous, exit la visite touristique standard, mais une formule personnalisée, à la recherche des lieux de tournage, pour une somme estimée à 45 dinars (30 euros) hors pourboire.

Vérification faîte auprès du chauffeur, celui-ci acceptait cette course un peu spéciale et nous attendait le lendemain matin à 8h30.

Après 50 minutes de route assortie d’une conversation fort sympathique avec le chauffeur, qui en profitait pour nous renseigner sur les us et coutumes des habitants, nous arrivions à Ajim. Celui-ci me proposa de commencer par la maison de Ben, qui était la plus facile à trouver.

En empruntant la première rue à gauche à la sortie du ferry, le chauffeur m’avoua que cette route était très peu empruntée et que lui-même n’y était pas venu depuis plusieurs années. En fait, cette route s’avère simplement être un chemin de sable sinueux et pas entretenu, reliant Ajim (sud-ouest de l’île) à Mellita (nord-ouest), sur lequel on ne trouve ni circulation, ni habitations… Un « no-man’s land » qui ne sera probablement pas peuplé avant plusieurs décennies...

A peine 10 minutes à 10 km/h, une forme blanche ressemblant au lieu recherché se profilait à l’horizon. Un frisson m’envahit à l’approche de cette forme qui était effectivement la maison d’Obi-Wan...

Contrairement à ce qu’on pourrait penser en voyant le film, cette petite maison n’est pas en plein désert mais en front mer. Son extérieur est relativement bien entretenu si l’on considère le fait qu’elle était déjà à l’abandon lors du tournage initial en 1976 ! Gus Lopez indiquait même que celle-ci avait été repeinte entre deux visites.

L’explication est assez simple : il existe quelques bâtisses, plus ou moins grosses (le site de Anchorhead compris) tout au long des côtes. Ces constructions sont à l’abandon depuis des décennies pour la plupart, mais les familles les utilisent pour passer 1 ou 2 jours à la plage, loin des lieux à touristes ; chacun y mettant donc du sien pour l’entretien.

L’intérieur est plutôt rudimentaire et malodorant, les traces de feu et les quelques ordures témoignent de passages très récents. Le tour de la bâtisse, quelques dizaines de photos et il était temps de poursuivre notre excursion. Le site de Anchorhead était situé à 11km de cet endroit sur cette même route, pas forcément praticable.

Le chauffeur me proposa de s’attaquer à la partie « difficile », localiser la vieille cantina dans la vieille ville d’Ajim. La photo du site de Gus donnait deux précisions : la forme de la bâtisse et le bois d’oliviers entreposé devant indiquaient qu’il s’agit d’une ancienne fabrique de pain.

Nous allâmes nous adresser à un marchand local qui n’avait pas bougé depuis les années 1970. Celui-ci monta avec nous dans le taxi pour indiquer le chemin. Il suffisait en fait de redescendre la rue principale, tourner deux fois à droite, et nous y étions... l’extérieur de la fameuse Cantina, le repère des pires gredins de la Galaxie.

Celle-ci est située sur un terre-plein central, entouré d’une route et d’habitations récentes. La face arrière de cette ancienne boulangerie est largement éboulée, et tout porte à croire que cet édifice ne sera plus là très longtemps... Les habitations voisines n’existaient pas en 1976 et le local se souvient encore de l’équipe du premier tournage.

Nous remontions dans le taxi et retournions déposer notre « guide » local, en passant dans les rues étroites de la vieille ville, ce qui nous permit au passage de lier visite Star Wars avec visite touristique de la vie locale.

Restait donc la dernière étape de cette excursion : le site d’Anchorhead, là où Biggs annonce à son ami Luke qu’il s’est engagé pour rejoindre la rébellion. Notre chauffeur avait au préalable vérifié, auprès de notre hôte de passage, que cette route était bel et bien praticable.

Nous retournions donc sur la route qui mène à la maison d’Obi-Wan et continuions tout droit. Très vite, la chaussée disparu pour laisser la place à une route de sable, entretenue par le seul passage des voitures, et si étroit en certains endroits que seule une voiture peut y passer. Après des minutes interminables à 5-10 km/h sous un soleil de plombs et quelques contournements d’obstacles, une grande bâtisse blanche se profilait sur la côte, à l’horizon.

Plus nous approchions et plus j’avais le sentiment que c’était ça, puis plus de doute grâce à cette forme caractéristique et sa taille imposante par rapport à tous édifices abandonnés longeant la côte.

Le chauffeur m’expliquait que cet endroit portait un nom : Sidi Jmour. L’ensemble comprenait une ancienne mosquée (identifiable avec la petite pointe) car dans l’ancien temps, chaque famille construisait son lieu de prière, jusqu’à ce que l’état prenne finalement à sa charge les lieux de culte.

L’endroit était plus animé que les précédents, et occupé par une bonne trentaine de personnes, pour la journée de plage. Un magasin de fortune, disposant tout de même du courant, installé dans une bâtisse voisine témoigne de la forte activité du lieu.

Par chance, la marée était basse et nous pûmes descendre pour mieux admirer le bâtiment, sous des angles similaires à ceux du film. La visite de l’intérieur se limita à la partie supérieure, non occupée. Le chauffeur me fit remarquer que malgré l’apparence, il s’agissait d’une belle finition avec des plafonds en bois de palmier.

Après quelques instants de photographies et de contemplation, il était temps de repartir, et nous étions assez content d’avoir finalement atteint l’objectif et d’avoir pu apprécier ces endroits à leur juste valeur : des endroits inconnus des tour-opérator, des touristes, et que seuls les locaux de l’île, voire de Ajim, ont connu dans leur enfance, sans même savoir qu’ils apparaissent dans le fameux film vanté par de nombreuses excursions.

Le retour s’avérait plus simple, puisqu’une vraie route digne de ce nom reliait ce point à la ville de Mellita, où nous nous arrêtions pour un rafraîchissement au « café Abeljawas », du nom de son propriétaire, un nom parfaitement adapté au contexte de cette matinée.

Nous revenions enfin à l’hôtel, la tête pleine de merveilleux souvenirs, pour la modique somme de… 470 dinars, soit 300 euros !! Non, en fait exit le compteur avec le mode forfait : 45 dinars et un bon pourboire."

Chiquetaba


Mise à jour octobre 2007 : Le temps a passé sur l'ile de Djerba .... Une petite mise à jour s'impose ...
Alors, pour visiter l'hôtel Sidi-Driss (sur le continent), ça se fait par excursion et au pas de course, mais le feeling de se retrouver dans ce lieu est absolument indescriptible ... un moment intense donc si l'on veut prendre un max de photos !
En ce qui concerne la ballade sur l'ile, la solution du taxi à la demi-journée est indisepnsable et coute en octobre 2007, 50 dinars (plus le pourboire), sur les photos, regardez le numéro du taxi (087) et pourquoi pas ne pas demander le même si vous allez là-bas, le gars est un vrai Djerbien, très bavard mais il connaît maintenant les lieux ... Car ce qui choque le plus, c'est que personne de l'ile ne sait que Star Wars s'est aussi tourné sur l'ile !! ... Là, ça impresionne quand vous sortez les photos !! Un conseil, la Cantina tient encore debout mais pour encore combien de temps ? ... Je vous laisse admirer les lieux sous toutes les coutures ...
Je pense que tout fan de Star Wars se doit de se rendre dans ses lieux ... la chair de poule est à la clé !!

 

Last modified 30-08-2008 05:46 PM