Ils l'ont fait ... Sûrement le rêve de pas mal d'entre nous ... Quoi de mieux que d'aller chercher soi même son Commander Neyo à Tokyo ... Laissons bobavince nous raconter ce fabuleux périple !

C’est sur une idée du forumeur Chewee Levelu que Baronfel et moi-même avons décidé, presque à la dernière minute, de le suivre, et donc de partir au Japon à la quête du plus recherché des bustes GGS Commander, le fameux Neyo. Un voyage à Tokyo pour assister à la vente de proders exclusifs organisée par Blister, quel pied, et quelle folle idée, car tout ceci allait se dérouler sur deux jours et demi, voyage aller-retour compris. On avait à peine eu le temps de dire ouf, que nous nous sommes retrouvés tous les trois, comme par magie, à l’aéroport CDG vers 11h du matin, pour un départ vers Tokyo prévu à 13h et quelques. Sans hotel réservé ni vraiment de plan de bataille élaboré pour les prochaines heures que nous allions passer à Tokyo, notre seule inquiétude était finalement celle de parvenir à prendre l’avion.

Environ 12 heures plus tard, nous voici arrivés à Tokyo, il est 8 h du matin, nous sommes vendredi, et la température dépasse déjà les 20°. L’aventure japonaise commence par un café pris à l’aéroport. Nous avons été confronté dès cet instant à de sérieux problèmes de communication avec les japonais, qui, même s’ils disent tous parler un petit peu anglais, sont en grande majorité totalement ignares en la matière. Ce constat se vérifiera durant tout notre séjour. Heureusement, nous rencontrerons une japonaise londonienne, les américains de GGS, et même un français travaillant à côté de chez Blister, qui tous nous donneront de bons coups de main.

Bien vus les renseignements pris par Chewee auprès d’un collègue de travail qui rentrait juste de Tokyo ! En effet, ils nous ont permis de nous diriger presque facilement dans les transports en commun. En un coup de train Skyliner nous atteignons le centre de Tokyo en moins d’une heure. Je m’arrête brièvement sur la propreté quasi clinique des transports en commun japonais. Imaginez un métro et des trains de banlieue tous climatisés, sans un tag ni rayure et saleté, comme s’ils venaient de sortir de l’usine de fabrication ; très impressionnant. La ville se présente d’ailleurs sous le même jour, tout est impeccable, les gens sont aimables et disciplinés, et à aucun moment on ne regrette ce qu’on pourrait en comparaison appeler sans exagération, le grand foutoir européen ! Fumeur invétéré, je me suis même fait prendre par la brigade jaune anti mégots de Tokyo qui m’est tombée dessus sans prévenir, et a voulu me faire payer, sans succès, 2000 Yen d’amende !

Notre première étape à Tokyo s’établit dans le quartier d’Akihabara où l’on trouve tout le matériel informatique et électronique possible et imaginable. Les téléphones portables et autres ordinateurs portables ou appareils photo vous tendent les mains directement sur le trottoir. Nous avons atterri dans des salles de jeux vidéo monumentales, des magasins de disques et de DVD où les Mangas sont rois, et on a même dégoté un petit magasin de proders où se trouvait une belle collection de 12" Vintage !

Seconde étape, Shibuya, qui se situe complètement à l’ouest de Tokyo, et où se trouve le but de notre périple, le magasin Blister. Les rues ne portant pas de nom à Tokyo, et l’anglais approximatif des japonais, voilà qui nous a fait tourner dans le coin pendant 45 bonnes minutes. Il est environ 16h quand nous finissons par trouver le magasin tout orange, et vous imaginez notre stupeur quand nous découvrons 2 japonais, déjà en place à faire la queue pour la vente de proders sensée commencer à 10h30 le lendemain matin ! Nos espoirs de chambre d’hôtel s’envolent à cet instant, nous nous apprêtons à passer une nuit complète dehors, devant un magasin à attendre que les portes ouvrent le lendemain ! Une première pour ce qui me concerne. L’attente s’organise, nous achetons dans le coin des chaises pliantes, et en se relayant, chacun peut se balader à sa guise, c’est l’avantage d’être trois. Le quartier comporte des Mc Donalds et internet-cafés ouverts 24/24, nous n’avons pas eu de problème de ravitaillement ni d’occupation. La nuit est en fait passée très vite, d’autant que le spectacle des nombreuses japonaises ivres sur la voie publique nous a occupés un certain moment. Entre temps, nous avons vu arriver en fin de journée le Staff GGS composé du boss Karl Meyer et des deux sculpteurs Steve Schumacher et Joseph Jung, tous deux spécialisés dans les productions Star Wars. Nous avons croisé à nouveau les deux sculpteurs le soir à leur sortie du restaurant, ce qui nous a permis de discuter proders GGS avec eux pendant 30 bonnes minutes. La fin de soirée a aussi été le moment où tous les proders à vendre le lendemain sont arrivés par camion. Nous avons ainsi vu passer sous nos yeux, et sans pouvoir les toucher, les cartons contenant les centaines de Neyo, de Luke Animated B&W et d’Animated Yoda & R2-D2… Ou comment transformer une simple livraison de marchandise en véritable supplice moral ! Au fur et à mesure que les heures passaient, la file d’attente s’allongeait lentement mais sûrement, jusqu’à atteindre à vue d’oeil plus de soixante personnes au petit matin. La file d’attente atteindra facilement plus de 500 personnes au moment de la vente, vers 10h30 du matin.

Voici venue la vente, enfin, aboutissement de quelques 18h de queue devant le magasin Blister. On nous avait distribué une notice d'explication auparavant, mais celle-ci étant rédigée en japonais, on n'a pas tout saisi. Nous avons presque tout découvert sur le moment, un handicap supplémentaire. Les ventes étaient sensées débuter à 10h30, en réalité ce fut un peu plus tard. Les Stars du Staff GGS sont arrivées vers 10h15. L’entrée dans le magasin de la première vague de la file d'attente a eu lieu vers 10h45. A l'entrée du magasin, au rez de chaussé, on tombait sur un podium qui présentait les produits disponibles à la vente : buste Neyo, Animated Yoda & R2, bust-up Solo et Luke Storm, Vador Lego, Animated Luke B&W... que des exclues ! Il fallait prendre une feuille et cocher le cercle situé à côté du code barre du proder désiré. Ensuite, passage en caisse direct, sortez la CB ou le liquide ! Il y avait 4 caisses, toutes sur Macintosh, c'était du rapide. La fille prenait votre feuille cochée, enregistrait les code barres, et filait un ticket à conserver très précieusement puisque la réception des achats ne se faisait pas à cet endroit. La suite se déroule au premier étage, où on ne réceptionnait pas encore les proders. L'accès se fait par un escalier interne au magasin. Là se trouvait le Staff GGS, et tous les nouveaux proders GGS. Chacun pouvait faire dédicacer les divers supports disponibles par le boss de GGS et les deux sculpteurs. A cet étage se trouvait un Jackpot. Il fallait s'arrêter sur les trois sigles GGS pour gagner un cadeau. Le premier cadeau a été un voyage Tokyo-Burbank pour aller se faire scanner chez GGS. Ensuite, direction le sous sol du magasin pour retirer les proders achetés. le passage se fait par une sorte d'escalier de service, extérieur à la zone de vente. On ne vous délivrait vos achat que sur présentation du fameux ticket de caisse. Le personnel préparait votre sac en fonction de votre ticket de caisse. A cet endroit se trouvaient entreposés tous les stocks de proders exclusifs. Impossible de choisir un quelconque numéro, j'ai essayé mais en vain, tous les cartons étaient mélangés. On nous fournissait aussi un petit sac Blister (un par personne) contenant divers papiers, ainsi qu'une remise de 10%, et 2 bust-up (un SW Série 6 et un Corpse Bride, tous deux badgés Blister).

Nous avons tenté de faire en suite un second passage en reprenant la queue, mais après la pause déjeuner décidée par le staff qui s’est prolongée jusqu’à plus de 14h. Le temps que nous avons passé au 2e étage à faire les photos, à admirer les proders et à discuter avec le staff GGS nous a coûté très cher. Plusieurs dizaines de japonais nous étaient passés devant, et le second passage ne nous a pas permis de récupérer un autre Neyo, déjà sold out à notre grand désarroi. Le temps était alors venu de penser à s’en retourner vers l’aéroport où notre avion décollait vers 22h. Et c’est vers 4h du matin, après 13h de vol dont au moins 10 de sommeil, que nous sommes arrivés à Paris le dimanche… des souvenirs plein la tête. Jamais aucun autre des proders de notre collection ne pourra se targuer d’avoir une telle histoire ! (remerciements spéciaux à Chewee Levelu)

Quelques chiffres :
Durée totale du voyage : 63h
40h sans dormir !
25h d’avion
18h de queue devant Blister
Plus de 500 personnes dans la file d’attente
1000 Yen = env 7 €